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Du Beau au pas Beau il n'a qu'un pas

 

Les accords permettant de définir le « beau » du « pas beau » ont été signés par les syndicats concernés dès la préhistoire autour de la question fondamentale : « Faut-il continuer à ramasser des coquillages pour en faire des colliers ?». Et depuis, ce questionnement ne nous a pas lâché les baskets, lesquels sont devenus eux aussi , beaux ou pas beaux. Des canons de l'antiquité aux lois harmoniques du BAHAUS*, on a sans cesse tenté d'expliquer et d'imposer la notion du Beau . L'objectif : établir un ensemble de conventions, rassemblées en « Tables du Beau », rejoignant celles du Bien, du Bon et du Juste et devenant un repère universel. Parce que c'est bien connu, nous sommes tellement nuls que nous avons besoin de repères.

 

Aucune consigne concernant le « pas beau ». Le « pas beau » c'est « pas beau », point barre. Ignoré, méprisé. Laissant un vide artistique complet. Tant mieux ! Artistes de tous les pays, creusez, fouillez, bêchez les terres du « pas beau », prenez du plaisir, la liberté est cachée dedans.

Courage ! Recommençons l'histoire de l'humanité, et de l'Art par la même occasion, en collectionnant tout ce qui n'est « pas beau ».

Mais attention ! Pas si simple, car il en existe une foule de variétés (sans compter le pied bot qui dit-on ne l'est pas tant que ça). En effet, sachant que du joli au beau il y aurait des kilomètres, il en serait de même du « pas beau » au laid ou au mauvais goût (sac Vuitton et carré Hermès) , au ringard (thé dansant), au « beauf » (ticket perdant au Loto), au kitsch (Jeff Koons), … etc.

… Pas si simple mais passionnant !

En tant que collectionneur du « pas beau » depuis toujours, je serais particulièrement honoré si vous acceptiez de m'envoyer par l'intermédiaire du journal vos représentations du « pas beau » avec la mention RanaPABO. Nous les publierons sur le site et les afficherons. Merci à vous.

 

Le texte qui précède est une introduction à une « table ronde carrée » qui aura lieu à la rentrée dans un nouvel espace de la rue Pierre Sémard invitant des obsessionnels du « beau » et des roturiers du « pas beau » (à moins que ce ne soit l'inverse) à se chicaner. Des philosophes amateurs, des mathématiciens du dimanche, des artistes indépendants, des économistes précaires, des responsables de n'importe quoi, des épiciers du quartier, vous et moi ...Parce que l'Université Populaire c'est nous. Inscrivez-vous.

*Une définition quasi scientifique de la création plastique a été faite par l'école allemande du BAHAUS entre les deux guerres. Les recherches des illustres enseignants (parmi lesquels Gropius, Kandinsky, Laszlo Moholy-Nagy, Hannes Meyer, Paul Klee …) les a mené à énoncer un certain nombre de règles ou lois dites harmoniques. Par exemple, Johanes Itten (ITTEN), pour la couleur est arrivé à la conclusion qu'un ensemble de couleurs dont le mélange donnerait un gris moyen, c'est à dire, ni trop foncé ni trop clair, peut être considéré comme « harmonieux ». Le gris moyen favorisant le repos de l’œil. Il ne dit pas que cet ensemble est « beau » mais « harmonieux ». Il ne nie pas, par ailleurs, que tous les autres ensembles de couleurs , les discordants, les criards, les violents et autres manifestations expressives ont leur place dans l’œuvre artistique, mais seulement qu'ils sortent du cadre harmonique.

 

 

VOIX VIVES 

les nostalgies en marche.
On aurait dit un festival de poésie. Une colonie de pingouins est arrivée à Sète. Chacun sur son glaçon pour y susurrer (de voix vive) quelque phrase inoubliable. De ces chants qui font du bien aux grands corps malades que nous sommes. Merci les pingouins !
De temps à autres la mamma passe voir si tout va bien. On est bien. Nos émotions sont en sécurité.
Certains on cru que c'était une sorte de brocante. Un bric-à-brac de « mots dits » sortis des fonds de tiroir. Un collage d'images fanées, de feuilles mortes qui se ramassent à l'appel du cœur, de contes couleur pastel, avec ici et là quelque objet des années 50 pour faire modernité.
Micro trottoir : « J'en ai mare de traîner les pieds d'un transat à l'autre pour écouter des larmoiements , des arpèges de guitare et des tambourinailles ».

Ce soir, c'est la fête finale. Demain les mamies et papies - bobos vont rentrer à la maison . Les pingouins vont retrouver leur banquise et nous on aura été très contents. Voix Vivement l'année prochaine.
Selon la rumeur : les Voix Vives, ça coûte cher mais ça rapporte peu.
A lire cette carte postale vous allez peut-être croire que j'ironise, que je me moque. Pas du tout. Les gens heureux me rendent heureux. Or, on voit bien ici, aux voix vives de Sète que les gens sont heureux.
 

Ça y est ! On connaît désormais le projet exact de “relooking” des Halles de Sète. Alors non, elles ne seront ni démolies et ne ressembleront pas non plus aux anciennes halles Baltard inaugurées en 1890 et détruites dans les années 1970. C'est totalement à contre-courant que l'architecte François Fontès a imaginé le poumon commerçant de Sète. "Je ne voulais pas d'un modèle que l'on retrouve partout. Baltard, c'est un peu la maison Phénix des halles en France. Il fallait conserver la spécificité sétoise, ressusciter l'identité méditerranéenne et maritime contre tous ces modèles génériques et standards."Certains y verront une forme d'huître, d'autres de baleine Pour le coup, les images de synthèse présentées hier en mairie par l'architecte, le maire et l'élue au commerce auront de quoi titiller la curiosité des Sétois. Du jamais vu ailleurs. Vues de l'extérieur, les halles centrales offriront en effet une façade vitrée ouverte sur un grand parvis où prendront place des échoppes. Le bâtiment qui conservera son parking, sera couronné d'un immense filet de pêche en maille inox. Une sorte de voile volumineux qui rappelle la mer, ses vagues ainsi que ses jeux d'ombre et de lumière.

 

TOP SECRET

 

Selon une rumeur, alimentée par quelques fuites de source sûre et comme semble le confirmer les deux illustrations ci-jointes, c'est bien le HBP «  Human Brain Project » que l' on construirait en cachette sur les nouvelles Halles de Sète. Il s'agit du plus ambitieux des travaux de reconstitution de cerveau humain financé par l’Europe à hauteur de 1,2 milliard d’euros sur dix ans qui inspire pourtant la colère de nombreux neuroscientifiques. La plus ambitieuse initiative au monde en vue de percer les mystères cachés sous nos crânes. Ainsi, c'est grâce à l'architecte François Fontes, sans doute en relation secrète avec le patron du HBP Henry Markram et une municipalité d'avant-garde que Sète va pouvoir se doter pour la somme modique d'environ 400.000 euros (la part qui lui revient) d'un cerveau collectif ultra-performant. Nous en avions vraiment besoin. Selon un micro-trottoir réalisé cette semaine près des halles pour les uns « C’est un très grand défi de simuler une architecture de cette nature », pour les autres « les gabians attendent avec impatience que les travaux soient terminés pour s'y installer confortablement » ou encore « la pensée unique est en marche »

Il parait que c'est fini.

LOVE VELO

 

 

Il y a quelques années j'avais fait une expérience périlleuse, soit faire le tour du mont saint-clair en vélo. J'avais en même temps noté tous les points noirs en leur accordant des étoiles : * dangereux, ** très dangereux, *** stop demi-tour suicide. Aujourd'hui je suis étonné de constater que cette enquête est encore d'actualité. Rien n'a changé, ça s'est même un peu plus compliqué. Essayez par exemple d’emprunter le nouveau rond-point labyrinthique près de la gare en direction de Béziers ou de Montpellier pour les plus courageux.

Récemment Françoise et Pascale du collectif « ville en transition » ont tenté le « tour de montagne » et ont constaté les mêmes problèmes « …  Elles soulignent que ce parcours est truffé de points dangereux et ont plusieurs fois failli avoir ou être témoin d'accidents, en particulier au niveau du théâtre de la mer et du pont de la Savonnerie. Elles ont noté la rareté des points d'attache pour vélos ... etc. ».

Le collectif « ville en transition » est un groupement de citoyens et d' associations qui comptent agir pour changer la ville. Nous espérons beaucoup de ce collectif et du groupe « vélo » pour faire évoluer la situation en faisant des propositions (circulation en contresens, zone 30, itinéraires, signalisation, carte …) aux responsables comme à la population.

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